Formation VTC prix des VTC

Formation VTC prix des VTC

Sans transport en commun, beaucoup d’entre nous vont opter pour des moyens alternatifs. Gare à la facture finale.

De rares transports en commun paralysés, des routes saturées et des usagers en colère : les ingrédients de la grève RATP et SNCF du jeudi 5 décembre dessinent un scénario chaotique.

Spoiler alert : les moyens alternatifs de déplacement seront pris d’assaut. Les tarifs des VTC, et dans une moindre mesure des taxis, vont logiquement s’envoler.

« Je vais être très tôt sur la route car il va y avoir beaucoup d’argent à se faire même si Uber bloque souvent la majoration », croit savoir Kamel, un chauffeur de VTC en passe de se reconvertir en taxi.

« La tarification des VTC est basée sur un rapport entre la distance et le temps d’acheminement et s’adapte aussi en direct à l’offre et à la demande qui explose lors des grèves de transports publics », rappelle Théodore Monziès, le fondateur d’EureCab, une plateforme de réservations de VTC et de taxis.

« Comme les gens prennent plus leurs voitures, cela roule moins bien, les trajets durent plus longtemps donc le facteur temps de transport dans le tarif horokilométrique joue aussi à plein dans la flambée de prix », analyse-t-il.

La start-up parisienne a enregistré par exemple trois fois plus de demandes de réservations lors de la grève RATP du 13 septembre dernier et les prix avaient doublé.

Mobilisation générale des chauffeurs ?

Sollicitées, les plateformes de réservation de chauffeurs privés assurent toutes avoir anticipé cette fois-ci une forte hausse de la demande en incitant en amont les chauffeurs à prendre la route.

Leur principal outil est à double tranchant : la tarification dynamique ou une majoration automatisée des courses, qui a vocation, selon elles, à motiver les chauffeurs à se connecter et à accepter les trajets mais provoque aussi de brutales flambées des tarifs comme en septembre dernier.

Afin de limiter l’attente, des tarifs en feu et surtout la grogne des clients, Uber compte beaucoup sur la mobilisation dans la capitale de ses 30 000 chauffeurs partenaires.

« Nous allons aussi mettre en place des bonus financiers sur les heures les plus compliquées de 7 à 9 heures et de 16 à 20 heures car les conditions de travail vont être dégradées », assure l’entreprise qui domine le marché français.

Sa concurrente franco-allemande, Kapten, va également appliquer la tarification dynamique « avec une majoration limitée à 3 fois le prix de base » tout en conseillant aux clients de réserver à l’avance leurs voitures pour éviter les hausses brutales.

Les taxis beaucoup plus sollicités

« Ils peuvent réserver avec un prix fixe jusqu’à 30 minutes avant leur course. Nous avons augmenté nos capacités pour traiter jusqu’à 15 000 commandes à l’avance un jour de grève », assure Antoine Lieutaud, le Directeur général de Kapten.

Il prévoit un triplement de l’activité des chauffeurs pour le premier jour d’un mouvement de grève qui pourrait s’installer.

La plateforme américaine Uber justifie déjà les probables majorations. « Réduire les prix altérerait la fiabilité du service », soutient Roch de Longeaux, directeur des opérations d’Uber France.

Et de préciser : « nous ne suspendons la tarification dynamique que lors d’événements exceptionnels avec du danger pour nos utilisateurs comme les intempéries ou un attentat ».

Face à cette inflation prévisible des factures, ce sont les taxis qui pourraient être les grands gagnants de la journée avec leurs tarifs réglementés qui devraient, eux, rester à peu près stables.

« Ils seront un peu plus chers car avec les bouchons les trajets seront plus longs mais l’impact sera moins fort que pour les VTC car ils ont accès aux couloirs de bus », explique Théodore Monziès d’Eurecab.

A la condition d’en trouver un disponible pendant les « rush hours » car les abonnés G7, notamment les entreprises, risquent fortement d’être prioritaires.

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